La vie à Aachen n'est pas très chère, mais si l'on compte rentrer chez soi de temps à autre ou si on veut se faire quelques extras, la règle est la même qu'ailleurs, ça chiffre vite !
En règle générale, on arrive assez bien à mettre un peu d'argent de côté pendant le stage. On peut aussi prendre un HIWI (job étudiant en entreprise ou institut), qui met pas mal de beurre dans les épinards. On peut viser 300 € par mois pour 10 heures de travail hebdomadaires. Et il y a aussi la bourse de l'UFA, 2 500 € pour l'année (versée en général aux alentours du mois de décembre, donc attention aux premiers mois). Pardon, ce n’est plus une bourse, mais une aide à la mobilité, donc elle est cumulable avec une bourse, ce qui est plutôt sympa pour les boursiers de l’enseignement supérieur. A cela s'ajoute la bourse Time Plus (qui n'est pas non plus une bourse) la première année entre 1000 et 2000 euros et vous pouvez également aller pecher du coté des bourses de vos régions si vous etes débrouillards.
En ce début d'année, ce sont les parents qui ont fait le complément, mais les anciens ont réussi en cumulant restes de stage, Hiwi et bourse UFA à vivre très correctement et sans autres grosses sources de revenu.
En Hochdeutsch, cela signifie Wissenschaftliche Hilfe. « Ben alors pourquoi que ça s’appelle pas WIHI ? ». Tout d’abord parce que WIHI est plus difficile à prononcer que HIWI, est ensuite parce que WIHI désigne la même chose, mais en version déjà diplomé (donc qui paye plus).
Le principe est assez simple, c’est un job étudiant, en entreprise ou dans un institut. Pour ceux en institut, c’est payé selon un tarif du Land : environ 8 € par heure. En entreprise, on peut gagner plus, mais ici les instituts sont bien plus près que les entreprises.
En ce qui concerne le contenu, il est très variable. On travaille pour un tuteur, généralement un thésard d’institut. Dans le genre valorisant, un institut n’ayant plus de crédit pour acheter des livres mais par contre ayant trop d’argent pour ses Hiwis à embauché un étudiant pour recopier (à la main !) des livres loués à la bibliothèque. Mieux vaut donc se renseigner sur le boulot en question avant de signer… En général cependant, on n’en est pas là, et c’est enrichissant. Généralement, le tuteur délègue une partie de son travail de thèse, et on est donc confronté à de réels problèmes de recherche ou de développement. Et peu importe si on ne maîtrise pas le sujet au départ, on apprend sur le tas, et généralement on apprend beaucoup (Matlab, C, C++, Java…)
Pour les horaires de travail, là aussi c’est très variable. Tout d’abord on choisit soi-même le nombre d’heures de présence par semaine (de 5 à 20). Ensuite, ce nombre est une moyenne (c’est dans le contrat), donc pas de stress si on a 3 semaines de retard, il se pourrait qu’un coup de bourre vienne combler ça en quelques jours. Il arrive fréquemment que votre tuteur n’ait pas réellement de travail pur vous pendant une certaine période, mais que vous soyez largement associé à ses périodes intenses.
Enfin, le point essentiel, le sujet de travail. Là, pas de panique, l’offre étant très largement supérieure à la demande (et sachant aussi qu’on peut créer soi-même son offre en allant voir un thésard), on trouve toujours dans le domaine qui nous intéresse. Il suffit de faire le tour des sites webs des instituts ou d’aller sur place se renseigner. Le tout peut se boucler en une heure de causette !